LA CULTURE ET L’HISTOIRE COMME LEVIER DE DEVELOPPEMENT METTRE LE CAP SUR LA MAÂTOCRATIE SECURITAIRE ! ET FONDER CULTURELLEMENT LA RENAISSANCE AFRICAINE.

LA « CULTURE ET L’HISTOIRE » COMME MATIÈRES PREMIÈRES. SUR FOND CULTUREL, L’AFRIQUE DÉCOMPLEXÉE EST EN MARCHE VERS SA RENAISSANCE.

Au menu, des questions et des constatations : une attitude culturellement scientifique, telle que l’avaient eue les aînés noirs africains de l’humanité, de quoi convaincre et de quoi se convaincre soi-même. Pourquoi est-il si important de se connecter aux racines ancestrales originelles de l’humanité, caractérisées par la Maât, laquelle encadrait toute l’activité humaine en ces temps lointains ? Pourquoi la Maât à elle toute seule, ne suffira-t-elle pas ? Et pourquoi doit-on lui adjoindre une dimension sécuritaire ? Enfin pourquoi aucun livre de l’histoire enseignée dans les écoles n’en fait état ? C’est la substance de ce numéro dont l’objectif est d’éveiller à une prise de conscience culturelle et historique, comme seul véritable fondement du développement et ce faisant, on pourrait proposer une réponse au Président français Emmanuel Macron qui a dernièrement émis l’idée d’échanger sur le plan culturel avec l’Afrique. En cela, la reprise de l’initiative historique et culturelle vient à point nommé. L’Afrique répond à l’occident : c’est à notre tour d’apprendre à l’occident ce que représente la culture africaine et ce qu’elle a apporté au monde.

CONSTATATIONS

Bwemba BONG, historien membre du Cercle de SAMORY a écrit, parlant de la rupture (de la conscience historique africaine) : « Le fait dominant de la réalité internationale est que, neutralisée par une agression occidentale multimillénaire, l’Afrique noire entre dans le IIIe millénaire dans un état de déconfiture sans précédent dans l’histoire connue de l’humanité ».

Au regard de la longue durée des atteintes à son intégrité personnelle, l’Afrique a été non pas seulement disloquée. Elle a aussi affronté le génocide culturel soutenu par l’occident chrétien et l’orient Arabo-musulman. C’est un fait connu aujourd’hui, l’Afrique noire est encore habitée par de multiples bases militaires, ne décomptant par exemple pas moins de trente mille militaires français lourdement armés et occupant comme s’ils étaient chez eux, le sol africain. L’exposition à la violence et à la logique meurtrière de l’occident de tout le peuple africain en est là. Emmanuel Macron a souvent soutenu que sans l’intervention française au Mali, il n’y aurait simplement plus de Mali! Mais en le disant, il oublie de préciser, que le terrorisme au Mali est lui-même la conséquence étroite et directe de l’intervention française et de l’OTAN en Lybie. Et que la France a ainsi conduit à déstabiliser par cette intervention (en raison du pétrole) et du gaz lybien, tout le Sahel. Elle en porte la responsabilité. L’occident ne sait parler que le langage de la violence. Ce langage direct peut souvent s’exprimer en toute discrétion pour organiser l’élimination physique des leaders africains. Assassiner en sous-main ceux de ces leaders africains qui aiment leurs peuples et agissent pour défendre ses intérêts. Soixante-trois personnes clé ont ainsi été assassinées dénombrées dans un article paru sous la plume de Wolé SOYINKA, prix Nobel de littérature, 1986. De vénérable mémoire, Thomas SANKARA en fut un. Il a été sauvagement assassiné et, les investigations révèlent une main invisible des réseaux de la Françafrique, de l’occident français. Et bien avant cela, Patrice E. LUMUMBA éliminé affreusement aussi, découpé puis mis en pièce et dilué dans de l’acide. Voilà l’humanisme occidental. De la laideur tout simplement. Dernièrement la Belgique restituera une dent à titre de seule relique de ce passé nauséabond.

En 1994, la France a déployé encore cette facette de la violence au Rwanda. Conséquences singulièrement monstrueuses d’un génocide que nous connaissons. Ce fut aussi le cas en Côte-d’Ivoire pendant une prétendue coopération franco-africaine interposée. Résultat des courses, le Président élu de Côte d’Ivoire, issu des urnes ! déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel ivoirien ! fut arrêté, et remplacé par l’homme de la France, il fut éconduit en tee short, transmis à la CPI et son épouse Simone Gbagbo humiliée. Pour finir, le Président élu et écroué fut innocenté de l’ensemble des charges ourdies à son encontre. Mais il a fallu dix ans de privation de liberté. Il en fut acquitté. C’est de l’histoire. Le cas Lybien a non seulement conduit à tuer Kadhafi, mais il a, en plus de cela déstabilisé tout le Sahel en raison du Pétrole. Et les exemples peuvent se poursuivre ainsi à l’infini. La presse occidentale fait partie du système qu’il faut démanteler en Afrique car elle est instrumentalisée pour véhiculer, sans discernement, des idées reçues. Elle manipule les peuples de part et d’autres c’est-à-dire aussi bien en Afrique qu’en occident. Ces constatations s’étendent également dans une dimension personnelle. Nous constatons par exemple les complexes de supériorité et d’infériorité qui en découlent. Et les éléments de langage appelés narratif exaltent faussement la gloire de l’homme blanc tout en dénigrant ou humiliant l’homme noir et perpétuant le racisme anti-noir. L’actualité elle-même parle de façon éloquente. Il suffit de suivre les migrations suite de l’échec des politiques publiques et de coopération mises en place avec l’occident depuis les indépendances qui elles même n’en sont pas une.

En témoigne sur le plan individuel, la quantité de noirs africains candidats à l’exil. Alors que le continent de leur origine est gorgé de richesses. C’est dire que les rapports d’échange sont défavorables aux africains : géopolitique, rapport de force déséquilibré, gouvernants soumis à l’occident agissant comme des pantins à la botte de l’occident dont ils défendent mieux les intérêts que ceux de leurs mandants. L’ère de l’esclavage mental est en cours.

POURQUOI LA CULTURE ET L’HISTOIRE SONT SEULES A ÊTRE HABILITEES A NOUS SORTIR DE CE GUEPIER

Quelques mots clé : la géopolitique mondiale détermine les rapports de force et les enjeux stratégiques aujourd’hui. Elle est liée à la maîtrise des ressources. L’énergie et les matières premières stratégiques dont l’occident a besoin et qu’il ne détient pas. Pour exister l’occident a besoin des matières premières mais son sous-sol est pauvre et vide. Alors il a transformé le terrain mondial en politique publique de gangstérisme Et plutôt que de l’avouer en toute transparence, il viendra vous parler d’aide ! Sur ce fait, les africains doivent avoir une meilleure lecture stratégique des enjeux. Les regroupements prônés par le roi Ghézo du Bénin et bien avant le roi Narmer de l’Afrique antique doivent être appliqués. Et c’est précisément en cela qu’il devient incontournable de revenir à la source historique et culturelle africaine et de s’ancrer fermement sur les valeurs africaines ancestrales et originelles, les humanités classiques africaines, celles qui jadis ont permis d’atteindre l’âge de gloire de l’Afrique.

Il y a lieu ainsi, de découvrir son passé, de s’appuyer sur sa culture plutôt que sur celle d’une greffe apposée par l’occident, mais somme toute inopérante. Et surtout de convaincre précisément la jeunesse africaine et les autres que ce qui nous a été enseigné en histoire n’est nullement la réalité. Il est à rappeler que « La toute première civilisation connue de l’humanité a germé dans la région de la vallée du Nil. Sur des millénaires, nos ancêtres de la vallée ont acquis un immense savoir et une source infinie d’initiation dans de nombreux domaines (Sciences, littérature, navigation, astronomie, architecture, etc. Comme le relève l’éminent Jean Philippe OMOTUNDE, l’histoire écrite par les vainqueurs est largement falsifiée. C’est elle qui est aujourd’hui présentée au public. Mais la vérité trace petit à petit son sillon » faisant réapparaître au grand jour un des éléments déterminants de l’histoire humaine cachée : la Maât.

APPELER UN CHAT UN CHAT

Nous avons enregistré dernièrement un pas. Le Pape François a demandé pardon du crime de génocide culturel commis par les représentants de l’Eglise romaine au Canada. Restera le tour du génocide culturel en cours au Bénin où les religions sabotent les traditions en les diabolisant. Les religions abrahamiques font partie intégrante du dispositif et du système mis en place pour spolier l’Afrique à travers tout un système. Et tant que les réparations de ces crimes ne seront pas mises à l’ordre du jour le travail en restera incomplet.

Convaincre la jeunesse africaine de ce fait historique qui ne souffre d’aucune ambiguïté. L’occident judéo chrétien et l’orient arabo musulman sont les auteurs et les acteurs historiques du mépris à l’encontre de l’Afrique noire et de son peuple au même titre que l’occident. Il appartient à la jeunesse africaine d’être en première ligne sur cette bataille. Et pour la porter, une bonne connaissance culturelle et historique s’impose au même titre que la mise en place d’une juridiction africaine compétente pour juger des circonstances, des enjeux et du montant des réparations des crimes contre l’humanité. Et en cela, la jeunesse des pays occidentaux plus ouverte que ces ancêtres, deviendra l’alliée dans cette lutte de libération. Elle est tout autant trompée avec la construction du gros mensonge historique. Doumbi FAKOLY en parle en page 11 de son livre l’origine biblique du racisme anti-noir.

LE GROS MENSONGE

A ce propos, un commentaire de lecteurs européens sur le blog en résumait singulièrement la substance. Je le cite intégralement ici tellement il perçoit les enjeux de manière distincte. Parlant du centre culturel de l’invitation « Voici une belle initiative qui nous explique l’histoire depuis l’autre côté, et nous montre une réalité jamais relatée dans nos livres d’histoire », fin de citation. Comprendra qui s’investira un tant soit peu, car la construction du gros mensonge a touché l’ensemble des domaines. Son périmètre s’étend depuis les croyances religieuses jusqu’aux sciences exactes incluant la médecine.

L’occident se sert de la falsification en tous genres pour pérenniser en Afrique noire écrira Bwemba BONG (op. cit), sa main invisible dans l’objectif de maintenir le peuple d’Afrique noir dans l’esclavage et même de l’exterminer s’il ne prenait conscience rapidement des menaces qui pèsent sur lui.

L’APPEL A LA CONSCIENCE : L’EQUATION DE LA RENAISSANCE AFRICAINE ENFIN POSEE

Les circonstances historiques commandent aujourd’hui une équation mathématique simple pour présenter la portée et les enjeux. La Renaissance Africaine sera générée par la Maâtocratie Sécuritaire qui se compose de la Maât sous une dimension sécuritaire.

UN FAIT HISTORIQUE IMHOTEP LE MAGNIFIQUE PÈRE DE LA MEDECINE

S’investir permet de constater que Imhotep est le véritable et magnifique père de la médecine – 2700 à – 2625, soit – 4717 à – 4642. Il est l’inventeur spolié du serment faussement repris et attribué à Hippocrate.

HYPOCRATE S’EST FAIT INITIER À LA MEDECINE DANS LE TEMPLE DEDIE A IMHOTEP

« Hippocrate qui s’est lui-même fait initier à la médecine en Egypte au sein du temple dédié à Imhotep (plus de deux mille ans après la fondation primordiale de la Médecine à Kemet) Hypocrate est né en 460 de l’ère africaine, à l’île de COS et est décédé vers – 370 à Larissa. Il a repris dans ses publications, diverses recettes médicales Kémites parmi lesquelles on peut facilement citer « Moyens explorateurs » qui décrit largement le test de fécondité. En effet dans cet ouvrage on peut lire la formule médicale suivante : « une gousse d’ail, la nettoyer, en ôter les peaux, l’appliquer en pessaire et voir le lendemain si la femme sent l’ail par la bouche. Si elle le sent, elle concevra, sinon elle ne concevra pas. Pour Homère, pas de doute non plus. L’Egypte est le véritable pays « où les médecins sont les premiers savants du monde » 1*. (Cf. également le Papyrus Ebers 854m. 100,10b). Ces éléments soigneusement cachés ne ressortent d’aucun livre de l’histoire enseignée dans le monde aux enfants). Ce sont là des faits démontrant l’imposture et dont se rendent complices les gouvernant du monde. Seuls les motifs ayant prévalu à l’esclavage et à la colonisation des noirs et encore à l’ensemble des théories dites de l’aide peuvent justifier l’oubli. Mais la nouvelle génération ne l’entend plus de cette oreille car ces thèses se sont atomisées face à la vérité historique.

1 *Kwado Fernand Dobat-Chauleau, L’Afrique Noire Berceau de la médecine et de la Chirurgie éditions Anyjart 2021, p. 112


Dagbédji TOÏHEN
Fondateur du CCI – Centre Culturel de l’Invitation, Abomey-Calavi, République du Bénin.

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